Face aux défis d’une économie en constante évolution, la préparation des étudiants à intégrer le marché du travail apparaît comme une priorité essentielle. Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui a souligné mardi l’importance de former des diplômés compétents et adaptables, tout en modernisant les infrastructures universitaires pour favoriser leur épanouissement.

Répondant aux questions des parlementaires lors de la séance hebdomadaire tenue ce mardi 31 décembre 2024 à la Chambre des conseillers, El Midaoui a affirmé que le monde professionnel est en mutation rapide, marqué par l’essor de l’intelligence artificielle et de nouvelles technologies. Il a ainsi plaidé pour formation adaptée pour assurer une insertion réussie des diplômés sur le marché du travail.

D’un autre côté, il a mis l’accent sur la nécessité du développement des cités universitaires, visant à accroître non seulement la capacité d’accueil pour satisfaire les besoins des étudiants, mais également à améliorer la qualité des infrastructures afin de favoriser leur épanouissement personnel et académique.

L’insertion des diplômés au marché de travail nécessite une préparation des étudiants

Selon le ministre, le capital humain revêt une importance cruciale, constituant la pierre angulaire du développement. Il ne s’agit pas seulement d’alimenter le marché du travail, mais également de façonner le citoyen de demain, préparé intellectuellement et émotionnellement à relever les défis de l’avenir. La problématique de l’emploi est fondamentale, car le principal indicateur du succès de tout système éducatif ou d’enseignement supérieur réside dans le taux d’insertion des diplômés sur le marché du travail, a-t-il indiqué.

Il a ainsi affirmé que la situation au sein des universités marocaines et de l’enseignement supérieur se révèle relativement positive. Cependant, il est impératif d’évaluer les établissements universitaires en tenant compte des institutions à capacité d’accueil limitée, telles que les facultés de médecine, d’ingénierie et autres spécialités comme les sciences appliquées.

De plus, El Midaoui a évoqué une récente étude menée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), ayant révélé des résultats encourageants, avec environ 70% des diplômés intégrant le marché du travail. Néanmoins, dans un contexte où la formation est un processus dynamique et continu, chaque ministère se doit de collaborer de manière régulière avec ses partenaires pour évaluer, réformer et enrichir les contenus, surtout dans un environnement en évolution rapide, marqué par l’émergence de l’intelligence artificielle qui menace certaines professions, a-t-il poursuivi.

D’après le responsable, l’engagement se manifeste à différentes échelles, qu’elles soient locales, régionales ou nationales. « Au ministère, nous considérons ce processus comme un cycle perpétuel, enrichi par des cahiers pédagogiques destinés à optimiser et développer l’offre universitaire. L’implication des acteurs socio-économiques est d’ores et déjà en cours, avec le développement de divers programmes de formation en partenariat avec eux. Par ailleurs, nous mettons en œuvre des initiatives de formation dans le cadre d’accords signés avec plusieurs ministères, dont ceux de la Santé, de l’Education, de la Justice, de la Transition numérique et de l’Industrie« , a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « Nous avons instauré un processus d’évaluation du taux d’emploi des étudiants, avec la perspective d’un déploiement imminent de bureaux d’orientation professionnelle. Alors que certaines universités ont déjà intégré ce système, d’autres n’ont pas encore mis en place le système national destiné aux étudiants entrepreneurs, qui sera également généralisé afin d’assurer un suivi efficace de l’insertion professionnelle des diplômés universitaires, une initiative déjà en cours dans plusieurs établissements et qui sera étendue à d’autres« .

Modernisation des cités universitaires : Un enjeu majeur

El Midaoui a fait savoir qu’il existe trois catégories de résidences universitaires. « Nous nous engageons dans une démarche de rénovation et de modernisation des anciens établissements, tout en considérant également les résidences de qualité intermédiaire qui nécessitent des améliorations ciblées. Par ailleurs, nous avons mis en place de nouvelles résidences de haut standing, telles que celles de l’Université de Kénitra et de Taza, ainsi que les extensions de la résidence universitaire de Nador. Nos projets avancent également dans les villes de Mohammedia et Al Hoceima, où nous poursuivons les opérations en cours« , a dévoilé le ministre.

En outre, le ministère a prévu la construction de six nouvelles résidences universitaires à Béni Mellal, Taroudant, Larache, Oujda et Safi, représentant une capacité d’accueil d’environ 7.500 lits, dont le financement sera assuré par la Banque africaine de développement (BAD). Cette initiative vise également à renforcer l’offre de logements universitaires tout en encourageant les initiatives privées dans le secteur.

Dans ce cadre, le ministère a établi 18 partenariats avec divers investisseurs privés pour la création de résidences étudiantes, portant la capacité d’accueil totale à 12.000 lits, dont 8 déjà réalisés avec une capacité de 6.400 lits. « Il est impératif de développer une vision novatrice permettant à l’Etat de répondre aux défis liés au logement en collaboration avec le secteur privé, à travers l’établissement de résidences universitaires de nouvelle génération, en synergie avec différents acteurs tels que les régions, les conseils locaux et le secteur privé. Cette démarche s’inscrit pleinement dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée de notre pays, en termes d’excellence« , a noté El Midaoui.

Et de conclure sur ce point : « Nous œuvrons également activement à la modernisation des espaces universitaires, notamment des établissements anciens, afin de les mettre à jour sur tous les volets liés à la santé, à la culture et aux activités parascolaires, car ces dimensions sont essentielles et incontournables. Comme nous l’avons souligné, les étudiants ne fréquentent pas l’université uniquement pour acquérir des connaissances, mais aussi pour développer leur esprit critique et affirmer leur personnalité« .

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