Depuis plus de deux décennies, le Maroc s’engage dans une transformation numérique de son système éducatif, un processus crucial pour moderniser l’approche pédagogique nationale. L’intégration des technologies numériques vise à améliorer l’accès aux ressources éducatives et à répondre aux exigences éducatives contemporaines.
Dans le cadre de leur coopération, le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) et l’UNESCO ont organisé, ce jeudi 21 novembre 2024 à Rabat, un atelier de collaboration visant à renforcer la transformation numérique du secteur de l’éducation au Maroc. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris par le Maroc pour moderniser son système éducatif, notamment en exploitant les opportunités offertes par les nouvelles technologies.
© Mounir Mehimdate
« Nous sommes très heureux d’être ici aujourd’hui au Conseil pour travailler ensemble avec les autorités marocaines, avec tous les experts nationaux et des experts internationaux que nous avons mobilisés, notamment les experts du DTC (le Digital Transformation Collaborative), qui est une initiative de la Coalition mondiale pour l’éducation, qui a été lancée par l’Unesco en mars 2020, à l’occasion de la pandémie et de la fermeture des écoles« , a déclaré Hélène Guil, chef du programme éducation au bureau régional de l’UNESCO au Maghreb.
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Elle a expliqué à Hespress FR que cette initiative vise à rassembler tous les partenaires qui peuvent mettre leur pierre à l’édifice pour aider la transformation numérique des systèmes éducatifs à travers différents piliers, notamment la connectivité, les infrastructures, les capacités, les curricula, les contenus, la coordination et le coût.
« On va réfléchir ensemble aujourd’hui à tous ces piliers, à toutes ces dimensions pour mieux accompagner le Maroc dans sa transformation numérique de l’éducation et notamment à travers sa nouvelle stratégie, Maroc digital 2030, pour accompagner le Maroc et voir quelles sont les priorités qui émergent et pour lesquelles les partenaires pourraient être le plus utiles« , a-t-elle précisé.
De son côté, le secrétaire général du CSEFRS, Aziz Kaichouh, a affirmé que « cette journée d’étude est très importante pour notre système éducatif, car elle va aborder non pas une dimension nouvelle, mais une dimension extrêmement cruciale pour l’avenir de nos élèves, de nos étudiants et de ce système de manière générale« .
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Le SG a fait savoir, dans une déclaration à Hespress FR, que le Maroc a abordé la question de l’intégration des technologies numériques dans le système éducatif depuis plus de 25 ans. Cela inclut le programme d’urgence de 2008, ainsi que l’ensemble des initiatives des gouvernements successifs responsables du système éducatif, jusqu’à la vision stratégique élaborée par le Conseil en 2015, avec un horizon à 2030.
Ces efforts s’étendent également aux programmes des différents ministères concernés, qui disposent aujourd’hui de feuilles de route et de programmes abordant cette dimension numérique, a-t-il noté.
« La journée permettra aussi de rendre compte de tous les efforts fournis par notre pays durant ces 25 années. Au départ, l’accent était naturellement mis sur l’infrastructure, la connectivité, l’acquisition de matériel, d’équipements et l’accès à Internet pour permettre à nos élèves, étudiants et enseignants d’accéder à l’ensemble des ressources documentaires, informations et données disponibles tant au niveau national qu’international« , a souligné Kaichouh.
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Et d’ajouter: « Nous avons aujourd’hui commencé, à l’échelle nationale, à nous pencher sur la question des curricula en intégrant le numérique, ainsi que sur le rôle et le métier de l’enseignant. Il s’agit également de repenser l’écosystème de l’élève, de l’étudiant, mais aussi de la classe et de l’école. Nous envisageons des transformations futures dans la gestion de nos établissements scolaires et dans notre approche de la recherche scientifique« .
Il a également indiqué que cet atelier permettra notamment de traiter le volet financier de l’intégration du numérique, en s’inspirant des pratiques d’autres pays. « Nous espérons qu’à l’issue de cette journée, qui rassemblera des experts nationaux et internationaux, mobilisés par l’UNESCO à la fois à distance et en présentiel, nous pourrons formuler des propositions et des recommandations. Il est également crucial de mettre en lumière certains risques et obstacles potentiels que nous pourrions rencontrer à l’avenir. Tout cela vise un objectif majeur: garantir que notre système éducatif demeure innovant et capable de fournir les meilleures réponses aux besoins des générations futures« , a conclu Kaichouh.
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